Durée: 12 mois
Rubrique: Analyste des Risques
Les accords de Bâle sont des réglementations financières établies par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, visant à renforcer la stabilité financière mondiale. Ces accords visent principalement à améliorer la gestion des risques dans le secteur bancaire. Trois principaux accords constituent la base de la réglementation bancaire internationale : Bâle I, Bâle II et Bâle III.
L'accord de Bâle I, adopté en 1988, marque le premier effort pour instaurer un cadre international commun de cotation des risques. Ce cadre a introduit le concept d'un ratio de capital minimal que les banques doivent maintenir en fonction des risques encourus. Il se focalise principalement sur les risques de crédit et utilise une approche standardisée pour le calcul de ceuxci.
En 2004, l'accord de Bâle II a été introduit pour améliorer et étoffer les mesures de Bâle I. Il repose sur trois piliers : les exigences minimales de capital, les procédures de surveillance prudentielle et la discipline de marché. Bâle II introduit également des approches plus sophistiquées pour calculer les exigences de capital basées sur les risques de crédit, de marché et opérationnels. Cependant, la crise financière de 20072008 a montré les limites de Bâle II, principalement en raison de l'insuffisance des exigences de fonds propres et de la nonprise en compte adéquate des risques de liquidité.
Bâle III, mis en place en réponse à la crise financière de 20072008, cherche à rectifier les insuffisances de Bâle II. Les principaux objectifs de Bâle III incluent l'augmentation des exigences de capital pour couvrir un éventail plus large de risques, notamment les risques de liquidité et systémiques. Il introduit des exigences de capital plus élevées, des coefficients de liquidité (Ratio de Liquidité à Court Terme, Ratio de Liquidité NSFR) et une norme de levier pour limiter l'endettement excessif. Bâle III impose également une meilleure qualité de capital via une augmentation du niveau de fonds propres "core Tier 1".
La mise en œuvre de Bâle III nécessite des ajustements progressifs sur plusieurs années, permettant aux banques de se renforcer tout en maintenant leurs activités courantes. L'objectif final est d'instaurer un système bancaire plus résilient face aux chocs financiers, contribuant ainsi à la stabilité du système financier global.
En résumé, Bâle III vise à étendre et améliorer les cadres créés par Bâle I et II en augmentant la résilience des banques et en renforçant la stabilité financière globale.