Durée: 12 mois
Rubrique: Lighting Artist
L’éclairage a toujours joué un rôle crucial dans la création d’ambiance et l’immersion des jeux vidéo. Aux premières heures du jeu vidéo, l’éclairage était limité par les capacités techniques des machines. Les jeux 8bit et 16bit, tels que ceux trouvés sur les premières consoles de Nintendo et Sega, avaient des palettes de couleurs restreintes et des capacités de traitement limitées. Par conséquent, les développeurs utilisaient des astuces de conception graphique pour suggérer l'éclairage plutôt que de le simuler directement.
Dans les jeux de plateforme classiques comme Super Mario Bros. ou Sonic the Hedgehog, l’éclairage était suggéré par des contrastes de couleurs et l'utilisation de différentes nuances de pixels. Des zones plus sombres étaient souvent représentées par des couleurs plus profondes, tandis que les zones éclairées utilisaient des couleurs plus claires. Cette technique rudimentaire permettait aux joueurs de percevoir une sorte d'éclairage, même si la lumière ellemême n'était pas dynamiquement simulée.
Avec l’avènement des consoles plus avancées comme la PlayStation et la Nintendo 64, les capacités d’éclairage ont commencé à évoluer. Ces systèmes ont permis l’utilisation de polygones en 3D, ce qui a ouvert la voie à des techniques d’éclairage plus sophistiquées. Dans des jeux comme The Legend of Zelda: Ocarina of Time et Final Fantasy VII, les développeurs ont commencé à utiliser des techniques d’ombres dynamiques et des effets de lumière directionnelle, créant ainsi des environnements plus réalistes et immersifs.
Bien que limitées, les premières expériences d'éclairage dans les jeux vidéo ont aussi tiré parti du scripting pour contrôler les variations de lumière. Par exemple, dans les jeux d'aventure pointandclick, les lumières pouvaient être ajustées à des moments clés pour attirer l'attention des joueurs sur des objets importants ou pour créer une atmosphère particulière.
Un autre aspect important était l’utilisation de l’éclairage pour définir l’atmosphère et l’émotion d’un jeu. Les premiers jeux de type horreur, comme Resident Evil, utilisaient un éclairage minimal pour créer des ombres profondes et une sensation d'angoisse. Cela montrait comment l'éclairage pouvait transformer une simple scène tranquille en un environnement effrayant.
Ainsi, bien que rudimentaires par rapport aux standards modernes, les premières expériences d’éclairage dans les jeux vidéo ont jeté les bases des avancées passionnantes que nous voyons aujourd'hui. Ces techniques ont permis de mieux comprendre comment la lumière peut être utilisée pour non seulement améliorer l’esthétique d’un jeu mais aussi pour enrichir la narration et l’expérience globale du joueur.